Oméga-3 et perte de poids : est-ce efficace ?

Par Nathalie, Conseillère en parapharmacie

Les Oméga 3 sont des acides gras essentiels qui se situent dans les graines végétales et les oléagineux comme les graines de chia ou de sésame, le colza, le lin, les noix, les noisettes et le chanvre. On en trouve aussi dans les poissons gras (sardine, saumon, maquereau…) et les produits issus de l’alimentation animale (viande, œufs, lait de vache ou de chèvre…). Les oméga 3 sont de bons lipides et contrairement à d’autres types de gras, ils sont un partenaire minceur inattendu qui participe à la fonte du gras, alors que son acolyte oméga 6 a tendance à le stocker. Comment fonctionne la perte de poids avec les oméga-3 ? Dans quels aliments les trouve-t-on ? Notre experte en parapharmacie vous répond !

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Qu’est ce que les oméga-3 ?

Autant certains types d’acides gras peuvent être néfastes pour la santé (les acides gras trans industriels qui augmentent le risque d’inflammation et de stress cellulaire), autant les acides gras essentiels sont à consommer pour faire fonctionner le corps humain. Les Oméga 3 appartiennent à cette catégorie. Comme l’organisme n’a pas la capacité de les générer de lui-même, il faut donc les ingérer en se nourrissant avec les bons aliments. Ces acides gras essentiels sont de type polyinsaturés, c’est-à-dire qu’ils possèdent plusieurs doubles liaisons dans leur structure moléculaire.

Trois acides gras sont inclus dans les omega 3 : l’acide alpha-linolénique (ALA ou AAL), l’acide docosahexaénoïque (DHA ou ADH) et l’acide eicosapentaénoïque (EPA ou AEP). L’acide alpha-linolénique se situe dans l’alimentation végétale, alors que l’on trouve principalement les deux autres dans l’alimentation de source animale et maritime. Non seulement les oméga-3 sont primordiaux pour l’activité de l’organisme humain, mais ils peuvent aussi être très bénéfiques sur le plan de la santé. Surtout : les régimes pauvre en graisse ne sont pas efficaces car dès la reprise d’une alimentation équilibrée, il y a généralement reprise de poids.

Les aliments source d’oméga-3 sont les huiles de poissons gras (le saumon n’en possède pas moins de 28 % réduit à l’huile) les graines de lin, de chia et de sésame, l’huile de lin, les noisettes et les noix, pour ne citer que les plus riches. Si vous ne consommez que très peu ce type d’aliments, il existe des cures à base de compléments alimentaires pour pallier ce besoin.
Les oméga 3 sont des acides gras polyinsaturés qui appartiennent à la famille des acides gras dits essentiels. Il s’agit des acides gras nécessaires au développement et au bon fonctionnement de l’organisme, mais que notre corps ne génère pas de lui-même. Malgré cela, nos organes peuvent le synthétiser à l’aide de l’acide alpha-linolénique (ALA ou AAL) qui représente ce que l’on appelle le précurseur des autres types d’Oméga-3, qui sont l’EPA ou AEP (acide eicosapentaénoïque) et le DHA ou ADH (acide docosahexaénoïque).


A partir de l’ALA, notre organisme est est donc capable de produire de l’EPA et du DHA. Cependant, le taux de transformation en EPA et en DHA est particulièrement bas, essentiellement en raison de la présence des oméga-6, un autre type d’acides gras essentiels, qui, sur-consommés, freinent la synthèse de ces deux acides gras en particulier. C’est la raison pour laquelle on a coutume de dire que ces trois types d’Oméga-3 sont nécessaires et qu’il est vivement conseillé de manger des aliments source de ces micronutriments, et de faire attention au ratio oméga 6 et 3 qui doit être compris entre 1/1 et 4/1, c’est à dire qu’il ne faut pas plus de cinq unités d’Oméga 6 pour une seule unité d’Oméga 3.

Oméga 3 et perte de poids : comment ça marche ?

Pour activer la perte de poids, il faut généralement combiner une alimentation réadaptée et une activité sportive. L’ingestion d’oméga 3, assez peu présente dans aliments que nous avons l’habitude de consommer peut aider à mincir. L’un des principaux facteurs de la prise de poids est le mauvais ratio entre les oméga-6 (que l’on trouve plus facilement dans les aliments gras que son comparse) et les oméga-3 qui devrait être de 5:1 grand maximum. Cependant de nombreuses études sur les habitudes alimentaires occidentales ont démontré que ce ratio est en moyenne de 15:1 ce qui est bien au-delà du rapport recommandé. Pire : ce mauvais ratio est un terrain favorable aux inflammations et au stress oxydatif pouvant entraîner des troubles comme la dépression, l’obésité, et les maladies cardiovasculaires.

En mangeant une fois par semaine des poissons de type sardine, maquereau ou saumon ou en prenant des compléments alimentaires à base d’oméga-3, vous pouvez rééquilibrer le rapport oméga-6 et oméga-3. Ainsi, vous réduisez non seulement le risque de prise de poids mais vous régulez le profil lipidique de votre organisme.

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) a mené une étude avec des sujets en bonne santé. Durant 21 jours, ces derniers ont se sont alimentés normalement, puis pendant les 10 semaines suivantes, ils ont ingéré 6 g d’huile de poisson gras quotidiennement, en complément de leur régime habituel contrôlé. Après 3 mois d’expérience, les chercheurs ont constaté que cette huile avait provoqué une oxydation importante des graisses stockées. L’huile de saumon, de foie de morue ou de sardine peuvent par conséquent vous aider à utiliser le gras corporel comme source d’énergie et ainsi être brûlé. De plus, ces huiles ont un fort pouvoir rassasiant.

Peut-on faire une cure d’oméga 3 pour perdre du poids ?

Peu de gens le savent, mais les oméga-3 sont un véritable allié pour envisager une perte de poids. Car non seulement l’organisme ne stocke pas ce type de graisse mais les omega-3 sont directement utilisés pour fournir de l’énergie aux activités intellectuelles ou physiques, ce qui entraîne une fonte du tissu graisseux. C’est pourquoi ; manger des sardines, des noix et des graines de chia est fortement recommandé.

Au fil du temps et de l’industrialisation de l’alimentation, la teneur en lipides du lait maternel a également eu tendance à avoir un ratio oméga 6 et 3 mal équilibré. Pire encore : les laits infantiles ne contenaient jusqu’à il y a peu aucun oméga 3, ce qui favorise le développement des cellules graisseuses. Et cette croissance des molécules lipidiques se maintient souvent en grandissant. 

Par ailleurs, ces acides gras essentiels de type Oméga-3 qui brûlent plus facilement le gras corporel, visent particulièrement celui qui entoure les viscères. Cela réduit par conséquent les risques de maladies cardiovasculaires, ainsi que le tour de taille, surtout si une activité sportive s’accompagne de ces apports alimentaires.  Si manger des poissons gras, des huiles végétales ou des oléagineux est trop compliqué, il reste la possibilité de suivre une cure à base de compléments alimentaires riches en oméga-3 : mais attention, cela doit se faire sous la surveillance d’un médecin ou d’un nutritionniste, car tous les métabolismes n’ont pas les mêmes besoins.

Quels sont les autres bienfaits de l’oméga 3 ?

Les oméga-3 n’étant pas synthétisés par l’organisme, il faut aller les chercher dans l’alimentation, voire la supplémentation alimentaire. Les acides gras essentiels les plus connus : oméga-3 et oméga-6 participent au bon fonctionnement du système cardio-vasculaire, mais aussi du cerveau, des hormones etc… Ainsi, chaque famille d’Omégas peut apporter des bienfaits. Par exemple : les oméga-3 sont connus pour abaisser le taux sanguin de triglycérides souvent responsables de l’hyperlipidémie. Les besoins journaliers en oméga-3 (et particulièrement ceux en ALA) sont compris entre 0,8 gramme et 1,1 gramme. En revanche, on ne devrait pas consommer plus de 12 grammes d’oméga-6 par jour, car dépasser ce seuil peut être responsable d’une éventuelle prise de poids.

Pour ce qui est des bienfaits de ces acides gras essentiels : ils ont un impact sur l’immunité, sur le métabolisme, sur l’activité cérébrale et même sur la reproduction. Des apports suffisants en oméga-3 peuvent aider à prévenir les problèmes cardiovasculaires, mais aussi les soucis de mémoire et le diabète. Ils ont également tendance à améliorer les capacités cognitives. 

L’EPA et le DHA ont une importance capitale dans les fonctions cérébrales, notamment quand on dépasse l’âge de 60 ans. Les études menées par des laboratoires ont démontré des effets positifs sur le maintien de la santé et des capacités mentales, car ces AGE peuvent prévenir les états dépressifs ainsi que les symptômes de démence chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Du côté des femmes, il est important de savoir qu’un apport optimisé en oméga-3 est très utiles chez celle souhaitant enfanter, chez la femme enceinte durant la grossesse, et plus important encore : chez la femme allaitante pour fournir à son nourrisson les lipides nécessaires à sa bonne croissance.

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